grande serre d'auteuil
grande serre d'auteuil

Jardin des serres d’Auteuil

A la veille de Pâques, nous prenons nos cliques et nos claques pour aller découvrir le jardin des serres d’Auteuil. Il se situe à l’ouest de Paris en bordure du périphérique et jouxte le bois de Boulogne. Je ne connaissais pas ce lieu alors que j’habite dans la région depuis déjà pas mal de décennies 🙁 .

Tout d’abord ce vaste parc à quelques centaines de mettre de la Porte d’Auteuil, offre un espace de verdure et un peu de tranquillité.  Quelques essences d’arbres provenant de plusieurs endroits de notre planète y prospèrent en toute quiétude. Là au moins ils ne devraient pas craindre la tronçonneuse 🙂 . Plusieurs serres d’un vert-bleu clair attirent l’oeil pour leurs architectures. Elles nous font remonter à la fin du XIXe et nous donnent à penser qu’à cette époque la vie devait être plus calme alentour. Aujourd’hui le périphérique amène un bourdonnement sourd mais présent. Dans la partie centrale du parc non loin de la grande serre, le périphérique se fait moins ressentir. Un havre de paix permet de se poser.

Un peu d’histoire 

Louis XV, amateur averti de botanique, fait construire un jardin en 1761 non loin de son château du Coq. Quelques années plus tard, Louis XVI vend l’ensemble, château et jardin, à monsieur Jean-François Joly de Fleury en 1778. Au XIXe, au lieu dit le clos Georges près de la porte de la Muette, un ensemble de serres est édifié pour accueillir plus de trois millions de plantes exotiques. Elles reviendront plus tard au jardin des serres d’Auteuil.

Entre 1895 et 1898, Jean Camille Formigé, architecte en chef de Paris, érige de nouvelles serres sur le site historique. Les plantes de la porte de la Muette y sont rapatriées. Au XXe siècle, la société évolue et la construction du périphérique nécessite leur déménagement du côté de Rungis en 1968. Il faudra attendre les années 1980 pour qu’elles soient à nouveau reconstruites avec des techniques modernes tout en gardant l’esprit architectural du XIXe.

Mon ressenti

Le jardin devient monument historique le 1er septembre 1998 et jardin remarquable en 2021.
Et effectivement, il mérite bien ce titre car les serres abritent une multitude de plantes tropicales. Lorsque vous y pénétrez, ce qui frappe c’est avant tout la chaleur agréable au moins pour ce début de printemps. Ensuite l’odeur de l’humus vient vous chatouiller le nez d’une odeur particulière mais agréable. Ici pas de pollution que de l’oxygène de bonne facture ! 😉 . Ensuite ce sont les oreilles qui prennent le relais. Les bruits extérieurs sont quasi inaudibles.
Plusieurs serres à thèmes vous permettent de découvrir différentes espèces comme les bégonias, orchidées, cactées, broméliacées et bien d’autres espèces (n’étant pas spécialiste, j’en oublie sûrement). Dans la grande serre, appelée palmarium, une multitude de ficus et de palmiers permettent de découvrir un monde plus exotique. Quelques oiseaux en cage, malheureusement, agrémentent la promenade de leurs chants.

A l’extérieur des serres, vous pouvez découvrir un jardin à l’anglaise, à la française mais aussi un parterre japonisant. Vous pourrez admirer le superbe haut-relief sculpté de Jules Dalou qui orne la fontaine. A l’autre extrémité, les murs de soutènement des terrasses affichent quatorze macarons en fonte qui sont l’oeuvre d’Auguste Rodin. 

Réflexion

Cette petite promenade est un émerveillement. Vous pourrez à loisir vous initier à la botanique et retenir, peut-être, les noms latins. Ou y faire des photos, ou encore vous détendre si ça vous chante. Profiter du soleil comme ce fût notre cas tout en appuyant de temps en temps sur le déclencheur, on est pas là pour rigoler 😉 . C’est l’occasion de voyager au quatre coin du monde à travers toute la richesse de la nature.

Ça donne aussi à réfléchir à la sauvegarde de la nature car si le lieu accorde à cet espace toute l’attention nécessaire à sa préservation, il est bien dommage que ce ne soit pas pareil en dehors.
La déforestation massive n’est pas seulement dans la forêt amazonienne ou encore celle de Sumatra pour ne citer que celles-ci. Déjà en France (Morvan, Vosges, etc.) on s’en donne à coeur joie pour un développement soit disant durable mais avant tout économique.
Et là je ne parle même pas de nos océans où il y aurait pas mal à dire.
On se tire une balle dans le pied mais on reste aveugle !

Je vous souhaite une belle découverte.

Jardins de Carsac
Jardins d’Eyrignac
Jean Camille Formigé

2 Comments

  1. picpholio dit :

    Magnifique jardin et serres Patrick, merci pour la presentation, les infos et les belles photos.
    Bonne soirée,
    Rudi

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