Grenade et l’Alhambra

Il y a déjà plusieurs années que je tannais mon épouse avec l’Alhambra. Je regardais des émissions comme « Des Racines & des Ailes » ou encore « Le Grand Tour » et quand une émission y faisait référence, je la dévorais des yeux et mon envie ne cessait de croître. Le moment est enfin arrivé. Nous y sommes mais, manque de bol, nous sommes accueillis avec la pluie et un petit vent, pas piqué des hannetons, qui descend tout droit de la Sierra Nevada, juste derrière.

Nous avons fait une escale à Baeza et Ubeda avant de rejoindre Grenade. Ces deux petites villes sont classées au patrimoine mondial de l’humanité. Je reconnais que ce style baroque ne m’a pas enthousiasmé même si l’architecture est intéressante. A Baeza, nous avons visité l’ancienne mosquée, je n’ai rien vu qui y fasse allusion suite aux transformations. Je n’ai vu qu’une cathédrale comme les autres avec un côté mastoc en plus. Je suis donc resté sur ma faim. Il y a pourtant un édifice que j’aurais aimé visiter mais il était fermé ce dimanche là . C’est le palais de Jabalquinto, l’ancienne université et église de Saint Jean l’Evangéliste. Je ne peux donc pas beaucoup en parler mais je sais qu’Antonio Machado, célèbre écrivain poète Espagnol, y a enseigné au début du XXème siècle. Désormais c’est une université internationale de lettre, je crois. Pourtant l’histoire y est assez riche aussi bien à l’époque romaine ou arabe. Et pendant la Reconquista, elles ont tenu un rôle important sous le règne de Charles Quint.
Après ce petit détour, revenons sur Grenade et l’Alhambra en particulier.

Albaicín

Le jour de notre arrivée, nous avons arpenté les rues du quartier arabe (l‘Albaicín). Il reste le quartier le plus intéressant de Grenade avec ces ruelles étroites et pavées. Depuis les hauteurs, nous avons une vue imprenable sur l’Alhambra. Les maisons blanches sont toutes imbriquées avec très peu de fenêtres et toujours le même style mauresque qu’à Cordoue.

L’Alhambra

Le lendemain, le soleil est de la partie mais un vent froid souffle. C’est le grand jour car je vais enfin visiter l’Alhambra. Nous y consacrons la journée. Le domaine est vaste, une vraie forteresse et un des derniers symboles du pouvoir musulman. A l’extrémité orientale se trouve la citadelle, elle servait aux garnisons militaires. Sa construction est rustique et ressemble plus à un château fort.

En son centre, le palais de Charles Quint est à mon sens le moins intéressant. L’empereur n’y habitera jamais. Un siècle aura fallu pour construire les murs et les colonnes de la cour centrale. Et quatre de plus pour que la toiture y soit installée.

Mais le cœur de l’Alhambra n’est pas là, c’est le palais nasrides qui est un petit peu à l’écart caché par l’impressionnant monument cité précédemment. Tout de l’extérieur semble simple et ne présente pas un intérêt particulier. Vous rentrez par une petite porte et dans cette salle vous commencez à apprécier les décorations et ça va crescendo jusqu’au cœur du palais. Le gypse, le plâtre et la céramique font de ce palais une oeuvre d’art. Vous traversez des salles plus belles les unes que les autres. C’est un délice, j’ai les yeux écarquillés. Le Nikon à la main, il faudrait presque lui adapter un circuit de refroidissement pour que le capteur ne chauffe pas ! 🙂 Pourtant la photo reste difficile car les touristes sont là et il faut attendre, patienter et espérer que l’angle que vous avez choisi ne soit pas trop perturbé par l’apparition d’un moldu.

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’Alhambra, je vous invite à consulter ce site
Sinon : Cordoue

Bonne lecture et à bientôt pour la suite…

One Comment

  1. vanadze17 dit :

    Architecture « à tomber » ! magnifique travail des artisans/artistes.

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