Histoire de Talmont sur Gironde
En 2017 j’écrivais mon premier article sur Talmont. Je le relisais dernièrement et je trouve qu’il y manquait quelque chose. En fait je ne parlais pas de l’histoire de Talmont sur Gironde alors que c’est souvent ce qui accompagne mes posts. Aussi je voudrais corriger ce manque selon moi si vous me le permettez.
Lors de notre dernier séjour, nous avons souhaité retourner dans cette région afin d’observer les transformations environnementales induites par le temps et les activités humaines. Notre camp de base étant situé à Saint-Palais-sur-Mer, nous avions pour objectif de visiter Royan et d’apprécier les évolutions réalisées. Après nos promenades et profitant d’un après-midi libre, nous avons prolongé notre escapade jusqu’à Talmont-sur-Gironde, situé à une vingtaine de kilomètres de Royan. Nous avons redécouvert ce village qui évoque ceux de l’île de Ré, avec ses roses trémières et ses maisons basses, blanches aux volets souvent vert clair. Au cours de notre visite, nous nous sommes attardés sur son histoire tout en admirant les paysages environnants.
L’histoire de Talmont commence en 1284 avec la construction de la cité, commandée par Édouard Ier, alors roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine. Il fit édifier cette bastide dans un lieu où seuls les marécages faisaient partie du paysage.
Talmont, au fil des siècles, connut une histoire mouvementée. D’abord repaire de pirates qui pillaient les navires de passage sur la Gironde, la cité fut ensuite détruite par la guerre de Cent Ans. Charles VIII la fit reconstruire dès 1492. Un peu plus tard, en 1651, après les guerres de Religion, ce sont les Espagnols qui s’en emparèrent avant de l’abandonner après l’avoir réduite en ruines.
Le temps s’écoule et il faudra attendre le XVIIIe siècle pour que cette cité renaisse de ses cendres. La pêche permet de retrouver une certaine activité économique avant que le site ne se tourne vers l’agriculture et l’artisanat. Ce dernier deviendra finalement son activité économique principale et fera de ce lieu son attractivité actuelle. Mais pas seulement, car à la suite de la Seconde Guerre mondiale, une restauration du village permettra de remettre au premier plan son patrimoine, notamment l’église Sainte-Radegonde. Cette église, datant du XIIe siècle, est dédiée à la princesse thuringienne et reine mérovingienne. Elle est connue pour avoir quitté son époux, le roi Clotaire, et fondé un monastère à Poitiers. L’église, d’architecture romane, présente une façade richement ornée ainsi qu’une crypte qui semble inaccessible au public.
À proximité immédiate de l’église se trouve un petit cimetière où l’on peut encore observer des tombes anciennes. Pendant huit siècles, les défunts y furent inhumés en pleine terre, dans des sarcophages rudimentaires ou d’autres formes de cénotaphes. En raison du manque de place, des exhumations étaient régulièrement effectuées. Les ossements étaient alors déposés dans la crypte de l’église. En 1929, des travaux entrepris dans l’église ont permis de retirer de la crypte jusqu’à vingt-trois mètres cubes d’ossements. Ils furent ensuite réinhumés dans un ossuaire. Il est compréhensible que les cimetières ne soient pas des lieux particulièrement joyeux, mais ils témoignent de la manière dont les hommes rendaient un dernier hommage à leurs défunts. Dans une certaine mesure, ils me rappellent les cimetières irlandais. Seule différence, la végétation y est moins présente en raison de la sécheresse des sols.
J’espère que cette publication vous apportera des éléments complémentaires sur l’histoire de Talmont-sur-Gironde. Je vous remercie par avance pour vos commentaires. Les photographies que je joins sont de ma réalisation et j’ai opté pour le noir et blanc. Il me semble plus approprié à ce village ayant conservé son caractère traditionnel.








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On réservera quand même la couleurs aux roses trémières et à quelques volets bleus ! Le N&B va très bien à Ste Radegonde.
Merci pour ce beau reportage.
Bonne fin de journée