Musée du Jeu de Paume de Versailles

Une conférencière nous fait découvrir un endroit qui ne se visite que sur commande le musée du jeu de paume. Un lieu chargé d’histoire et ça fait tout bizarre !

Le musée du Jeu de Paume de Versailles se trouve à quelques encablures du château. Le jeu de paume est avant tout un jeu inventé au XIIIème siècle et en France (cocorico). Au fil des années celui-ci va évoluer pour finir sous le nom de tennis. Il faut savoir que ce terme tennis viendrait du nom français « tenez ». Pourquoi « tenez » ; ce mot provient du fait que c’était des jeunes enfants qui donnaient la balle aux joueurs en disant « tenez ». C’est principalement sous Louis XIV que le jeu a ses disciples. Le roi en premier pour compenser les jours de chasse impossibles. Je ne rentrerais pas dans le détail de ce bâtiment car vous trouverez plus d’informations sur wikipédia.

Nous retiendrons surtout l’histoire qui changea la France et le rapport de sa population avec la royauté. En effet, le 20 juin 1789, Jean Sylvain Bailly, président du Tiers Etat est le premier à prêter serment. C’est un engagement par les 578 députés du Tiers Etat. Sa valeur est symbolique plus que juridique mais la portée est importante puisque ce sera le prélude de la souveraineté nationale et de la séparation des pouvoirs. Les trois ordres (Noblesse, clergé, Tiers Etat) se lient en une assemblée constituante. Il en ressort : la déclaration des droits de l’homme et les grands principes de la constitution pour les thèmes les plus importants.
Je vous passe les détails mais des expressions comme « tomber à pic », « qui va à la chasse perd sa place », « jeu de mains, jeu de vilain » et d’autres encore sont nées au jeu de paume. Nous retiendront aussi la tirade de Mirabeau : « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous ne quitterons nos places que par la force des baïonnettes ! » qui serait qu’un raccourci de ce qu’il aurait dit. En fait, il semble que le texte le plus probable soit : « Oui, Monsieur, nous avons entendu les intentions qu’on a suggérées au Roy ; et vous qui ne sauriez être son organe auprès des États-Généraux, vous qui n’avez ici ni place ni voix, ni droit de parler, vous n’êtes pas fait pour nous rappeler son discours. Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je vous déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. »
Un lieu chargé d’histoire et bien conté par la conférencière.

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